Publicité et développement durable : ne rien lâcher !

Tribunes du CPP

Publicité et développement durable : ne rien lâcher !

Nous savions au CPP que l’année de la COP21 risquait de voir affluer les messages publicitaires des entreprises sur les enjeux environnementaux, vantant leurs engagements ou les solutions qu’elles proposent.

Soucieux des risques de dérapage que cette recrudescence pouvait entraîner, nous avions décidé de revisiter le texte « publicité et développement durable » pour en mesurer, sept ans après sa rédaction, son efficacité et sa bonne compréhension des publics mais surtout pour en rappeler la teneur et en assurer la promotion.

Après une longue phase de débats nourris et contradictoires et d’auditions nombreuses le constat fut unanime : La recommandation s’avérait efficace et les différentes parties (acteurs associatifs ou professionnels) ont rappelé leur souhait de maintenir une réglementation exigeante et d’appeler à la plus grande vigilance sur la surveillance de son application.

C’est pour cette même raison que l’ADEME et l’ARPP ont voulu étendre le champ de leur Bilan annuel de quatre à six mois pour couvrir cette période de communication associée à la Conférence de Paris.

Avouons-le, les résultats nous ont fait plaisir. Le nombre de « manquements » ou de « réserves » à la recommandation n’a pas augmenté et le travail de pédagogie et de conseil a fonctionné à plein. Les juristes de l’ARPP ont aidé les annonceurs et leurs agences à corriger les messages et à éviter les « fautes de quart ».

Mais … alors même que nous partagions les résultats du bilan, nous avons découvert une annonce parue dans la presse régionale qui m’a profondément heurté et nous a fait débattre.

Nous avions sous les yeux un cas d’école : une annonce presse qui était très loin des recommandations que la profession promeut. Ce seul exemple douchait notre satisfaction.

Alors que nous nous préparions à publier ce nouveau bilan, un seul cas risquait de brouiller la perception des publics et gâcher l‘effort de sensibilisation, de formation, de contrôle réalisé par l’immense majorité des professionnels.

Mais ne nous décourageons pas !

Tant que demeureront des écarts, aussi rares soient ils, comme le montre le Bilan ARPP/ADEME, nous considèrerons que notre travail n’est pas abouti, qu’il nécessite notre vigilance de chaque instant. Merci à celles et ceux qui travaillent au quotidien pour faire vivre notre autorégulation. L’arbre ne doit jamais cacher la forêt.

Consultez le bilan ARPP/ADEME 2015 “Publicité & Environnement” :

 

Gildas Bonnel, Membre du CPP

Gildas Bonnel, Membre du CPP

 

 

 

 

 

 

 

Paris, le 26 juillet 2016