En cette période particulière où chacun d’entre nous souhaite que le respect de l’autre, la tolérance et la bienveillance émergent victorieusement dans notre quotidien et sur la place publique, le travail entamé par le CPP sur la Recommandation de l’ARPP Image de la personne humaine est, toute proportion gardée, bien évidemment important.
Car l’avis que nous produisons servira de cadre pour que les professionnels élaborent une règle déontologique permettant de poursuivre leur démarche de qualité des publicités, de préserver une publicité responsable et toujours plus respectueuse des individus dans la manière dont elle les représente.
Mais pas seulement, car cette question de l’image de la personne est particulièrement brulante sur certaines catégories comme les femmes. Nous avons à ce titre été interpellés par différentes parties-prenantes souhaitant que nous portions une lecture particulièrement attentive à la règle préexistante à notre avis sous le prisme féminin. Ce que nous avons fait avec diligence, mais également avec la ferme volonté d’éviter la mise en avant de listing de catégories précises d’individus, qui, par suite, exclut de facto des limites que nous posons, ceux qui n’y seraient pas cités….
De plus, notre conviction est que les règles doivent être relativement intemporelles dans leur expression, même si, inévitablement, elles « traduisent » les sensibilités de l’époque où elles sont écrites. De ce fait, notre avis vise à être large et limpide, avec des principes applicables à toutes catégories d’individus, quels qu’ils soient, dans leur origine, leur âge, leur catégorie socio-professionnelle, leurs aptitudes, etc.
S’il est impossible et fastidieux de décrire ici les différentes étapes de notre travail, il est pourtant aisé de voir que ceci s’est, par exemple, indiscutablement manifesté dans notre souhait de regrouper les 3 Recommandations : « Image de la Personne Humaine », « Attributs de la personne » et « Races religions ethnies ».
Simplifier, densifier, étendre les principes de respect dû à tous, quels qu’ils soient lorsqu’ils sont représentés… Nous pouvons résumer nos travaux dans la nouvelle appellation que nous souhaitons voir adopter pour cette future règle déontologique : « Image et respect de la personne ».
Marie-Pierre Bordet & Michel Bonnet
Paris, le 12 avril 2016