7ème édition de l’étude Ademe-ARPP : point d’étape et perspectives

Tribunes du CPP

Les communicants ne sont pas déconnectés du monde. Ils mesurent au quotidien la défiance qui traverse la société à tous les niveaux de son organisation et qui jette tout particulièrement sur nos métiers une suspicion permanente.

Notre quotidien est de créer, concevoir, et déployer pour s’adresser au plus grand nombre. Ceci n’est possible que si nous développons notre capacité à comprendre la société, ses mouvements, ses aspirations, ses humeurs. Les textes qui encadrent et régulent notre liberté d’expression et celle des marques et entreprises que nous servons, sont nés de nos expériences et de nos échanges avec les parties prenantes de notre industrie. Nous ne pouvons que nous en féliciter même si, au quotidien, ces règles ajoutent de la complexité, tordent parfois le cou de notre imagination et peuvent être perçues, par nombre d’entre nous, comme moralisatrices. Tout est question d’équilibre et d’explications…

La nouvelle édition de l’étude Ademe-ARPP témoigne, une fois encore, d’une réelle intégration des enjeux environnementaux dans le secteur de la publicité. Il reste des manquements certes mais, ils sont assez circonscrits. Nous sommes très loin des années 2009-2010 où le greenwashing faisait florès. La profession avance au même rythme que la société toute entière. Les communicants ont progressé dans leur compréhension des sujets écologiques et ont développé les mêmes réflexes de vigilance que leurs concitoyens.

Nous devons sans doute aller plus loin, garder une déontologie en mouvement, comme l’est la société dans son ensemble et, sans doute, re-visiter les textes qui encadrent aujourd’hui ces arguments écologiques et développement durable. Les Français ont mûri, les professionnels aussi.

Mais surtout, les entreprises qui ont développé des gammes de produits ou services plus vertueux et moins impactants, doivent pouvoir compter sur une communication juste et performante pour que ces nouveaux produits et services bénéficient à plein de leur valeur ajoutée environnementale dans leur communication. C’est un beau chantier pour le CPP qui a décidé de consulter les associations et professionnels pour mesurer l’efficacité de la recommandation actuelle et apprécier son éventuelle évolution.

Gildas Bonnel
Membre du CPP représentant les agences conseils en communication
Président de SIDIESE, Président de la Commission du Développement Durable de l’AACC

Paris, le 29 octobre 2014